Patrimoine bâti

Aménagement de l’usine sucrière d’Hajangoua

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Usine sucrière d’Hajangoua

Le domaine sucrier de 702 ha concédés, créé en 1870 à Hajangoua, est l’un des plus anciens de Mayotte. Le site possèdait à l’époque, 95 ha cultivés en canne à sucre. L’ancienne usine se présentait en un ensemble imposant de trois chaudières, un moteur à vapeur, une batterie de Gimart, des hydroextracteurs, trois cheminées et les vestiges d’une installation plus ancienne.

La maison de maître actuelle, visible et en ruine, témoigne de la grandeur de l’exploitation industrielle de l’époque. L’abandon des lieux par les propriétaires après le cyclone de 1898 mit fin à son exploitation et la propriété fut mise en vente en 1902.

Le domaine sucrier d’Hajangoua est aujourd’hui un édifice protégé et inscrit au titre des monuments historiques à Mayotte.

Les vestiges de l’usine sucrière se trouvent de part et d’autre de la RN actuelle. La végétation a envahi les ruines existantes. Des Badamiers se sont implantés à l’angle sud-ouest du bâtiment principal. D’autres essences de palmiers, de Mouhoumambé colonisent également l’intérieur et les abords immédiats de la ruine de l’usine.

Dans le cadre de la valorisation du site, et celui situé de l’autre côté de la RN, sur la parcelle de l’entreprise CBGM, il serait nécessaire de sécuriser le tronçon urbain de la nationale afin de créer des trottoirs adaptés et un apaisement de la circulation routière.

La CADEMA souhaiterait donc réaménager l’ensemble du site sur lequel se trouvent les vestiges de l’usine sucrière d’Hajangua. Ce site constitue un témoignage exceptionnel de la période industrielle de la deuxième moitié du XIXe siècle à Mayotte qu’il est nécessaire de préserver et de valoriser.

Pour cela, la CADEMA se fixe comme ambition d’aménager le site : bâtiments à construire, aménagements pour la visite, maintenance, gestion quotidienne, meilleure visibilité pour les visiteurs, maquettage numérique ou physique pour des présentations pédagogiques.

En complément, la CADEMA envisage accompagner une association dans la gestion future du site. Celle-ci serait notamment chargée de l’accueil des publics, qu’ils soient des scolaires ou des touristes.

Ainsi, la CADEMA participerait au développement d’une nouvelle activité économique qui naitrait de ce projet de valorisation.

Le projet est actuellement en phase d’esquisse. L’estimation financière pour la réhabilitation du site est de 2 785 786 €.